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Y'a pas de problème

Animation vidéo en monotypes - 1'19 - 2018​

​Y’a pas de problème reprend une courte scène extraite d’un film pornographique, comme on en trouve tant et tant sur internet. 

On y voit une femme, trois hommes. La femme est pénétrée par deux de ces hommes. L’un des deux la fesse. Le troisième la gifle pendant qu’elle le masturbe. A ces images s’ajoute une rassurante voix de femmes qui répète inlassablement «qu’il n’y a pas de problème », que ce que l'on a sous les yeux «ce n’est pas de la violence».

 

C’est la représentation classique véhiculée par la pornographie mainstream, c’est son essence même : Apprendre aux hommes à jouir des violences qu’ils exercent sur les femmes, à jouir de leur agressivité, à jouir de leur égoïsme, à jouir de leur cruauté. Et, plus fort encore, apprendre aux femmes à jouir des violences que les hommes leur font subir, à jouir de la douleur physique, à jouir de l’humiliation, à jouir de l'avilissement. Apprendre aux femmes à jouir de la domination masculine.

 

Techniquement, la vidéo est réalisée en monotype, un procédé d'impression en transfert : je pose ma feuille de papier sur une surface recouverte d’encre, puis viens dessiner au dos de celle-ci. En plus du motif dessiné, des tâches s’impriment sur la feuille, elles viennent la salir, la noircir, la polluer, comme le fait la pornographie sur nos consciences et nos vies. 

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